Il y a 30 ans, les jeunes aveugles ne disposaient pas ou presque de moyens d’accès à la littérature. Aujourd’hui il existe diverses possibilités qui permettent aux jeunes déficients visuels de lire comme tout le monde.

Les maisons d’édition spécialisées

En France, Les maisons d’édition spécialisées dans l’adaptation-transcription se comptent sur les doigts des deux mains. L’association « Les doigts qui rêvent » propose depuis plus de 20 ans des livres tactiles et en braille, tel que Boucle d’Or par exemple. Plus récente « mes mains en or » qui propose également des livres adaptés à toutes les spécificités de la déficience visuelle. Ils sont composés d’éléments manipulables et d’un texte en braille, mais également d’images très colorées et d’un texte en gros caractères.

Benjamin Médias, est une association lancée dans les années 80 pour donner accès à la lecture aux enfants mal-voyants de 0 à 8 ans. L’association à éditée en 10000 exemplaires depuis 2007 « le monstre mangeur de prénoms » qui s’écoute mais également qui se lit aussi avec son livre en braille.

Une voie numérique

D’autres associations sont dédiées à la transcription en braille et gros caractère, comme le CTEB (Centre de transcription et d’édition en braille), basé à Toulouse.

Des bibliothèques et des médiathèques se sont spécialisées dans les livres audio ou numériques. Ces ouvrages sont lus grâce à des lecteurs audio portables, appareils braille ou sont directement équipés de synthèse de parole.

Parmi les plus importantes figure la médiathèque Eole, créée en 2013 par l’association Valentin Haüy. La médiathèque dispose aujourd’hui de plus de 50 000 ouvrages.

Produire des livres de qualité

L’important est de connaitre les besoins des enfants qui n’ont pour la plupart jamais vu de leur vie. Madame Caroline Chabaud-Morin a très bien compris ces enjeux quand elle a monté son association « Mes mains en or ». Elle a constaté qu’il y avait peu de choses pour sa petite fille aveugle.

Pour que le tactile soit efficace, il ne suffit pas seulement de mettre en relief une image. Il faut se questionner sur ce qui a de l’intérêt, ce qui peut symboliser une odeur, une émotion, une sensation. Et les formes et les combinaisons de matières pour la conception des images tactiles doivent imiter au plus près le rendu de l’objet représenté, car le recours aux images tactiles permet à l’enfant aveugle de développer ses sens, de construire son patrimoine mental, d’élaborer une perception de l’espace et des proportions