Un mercredi après-midi à Mérignac près de Bordeaux, c’est l’heure de l’académie animée par le Sport Athlétique Mérignacais (SAM).

La première demi-heure est consacrée à un accompagnement individuel d’un garçon non voyant de 6 ans. Ce sont ses « premiers pas » dans le sport en quelque sorte.

C’est un temps d’échange privilégié avec l’éducateur sportif qui l’accompagne dans le développement de sa motricité. L’éducateur nous confie que c’est lors d’une séance de l’académie que ses parents l’ont vu courir pour la première fois.

Témoignages des plus grands3 jeunes garcons malvoyants de l'académie de cécifoot de Bordeaux posent

Après c’est un groupe de plus grands, entre 10 et 14 ans, trois garçons et une fille. Ils sont tous malvoyants. Ils nous parlent de l’académie.

Amandine« Je suis la seule fille du groupe, j’aimerais bien avoir d’autres filles aussi. J’aime bien les exercices, la conduite de balle, les parcours, les passes. Je fais du sport un peu au collège mais souvent ça me fait peur de prendre un ballon dans la tête par exemple au basket … »

Rayan« Je suis content d’être avec des copains qui ont la même vue que moi. On pourra faire des matchs. Plus tard j’aimerai être footballeur et chef dans un SAMU. »

Rafaël« Quand on est malvoyant, on peut pas faire grand-chose. Là on peut se défouler, ça nous entraine à courir aussi. Et puis on devient amis, on apprend à se connaitre. »

Zachary : « Jouer avec des personnes comme nous, jouer à un sport qu’on peut faire qui est adapté pour nous, c’est très bien, on s’amuse et on se défoule. »

Rafaël conclut : « J’ai vu ma vie revivre. »

Le point de vue d’une maman

« Le cécifoot fait sortir nos enfants de l’isolement, ils prennent confiance en eux. A l’école, Rayan ne pouvait pas jouer au foot, maintenant, il est plus confiant et peut participer. En plus, il rêvait de de jouer au foot. En tant que maman, c’est une joie de se dire que son fils peut taper dans un ballon comme tous les enfants de son âge. Rayan a une fragilité oculaire, l’ophtalmologiste a proscrit les jeux de contact. Donc quel bonheur quand l’ophtalmo a accepté que Rayan fasse du Cécifoot ! Ça manque beaucoup les activités comme ça. »

« Grâce au cécifoot, mon fils s’ouvre enfin au monde ! »