Le 13 juin dernier, les élèves, parents et professionnels de l’Institut national des jeunes aveugles (INJA) et des Instituts nationaux des jeunes sourds (INJS) ont manifesté en réaction au projet d’école inclusive soutenu par le gouvernement.

En effet, le projet d’école inclusive que porte Sophie Cluzel menace l’existence des Instituts. La secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées souhaite privilégier le milieu scolaire ordinaire dans la scolarisation des enfants handicapés. Mais les parents redoutent que leur enfant soit laissé pour compte dans un environnement scolaire insuffisamment adapté à son handicap. Crainte à laquelle le gouvernement répond par le renforcement de la formation des AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap de l’Education nationale). Une proposition que les sceptiques jugent insuffisante puisque, outre les moyens humains, des moyens matériels sont également indispensables. Or les écoles ne disposent pas du matériel de l’INJA, tels que les logiciels de dactylographie.

La centaine de manifestants redoute que le privilège dont dispose le milieu ordinaire conduise au démantèlement des Instituts nationaux. Or, ceux-ci prennent en charge plus de 1000 élèves, dont 3,6% des enfants souffrant de troubles visuels.

Le rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) de mai 2018 insiste sur l’utilité médico-sociale des INJ. L’IGAS soutient l’évolution des Instituts vers une plus grande aide à l’inclusion scolaire. Leur rôle reste néanmoins primordial puisque seul un accompagnement adapté et progressif rend possible cette inclusion.

Selon les syndicats et les manifestants, le projet de l’école inclusive ne peut être total. Il doit être construit autour d’un dialogue renforcé afin de favoriser l’échange entre les Instituts et le milieu ordinaire.

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